dimanche 10 mai 2015

Les Pluies de Castamere...



Voici l'histoire des Pluies de Castamere !
L'histoire sombre du Tarbeck
Des pluies ravageuses et des Lannisters
De Castral Roc, seigneurs de l'Ouest
Mais ridicules, dirigés par un faible
Sous la coupelle d'une femme
Vêtue de rouge, aux lèvres rouges
Démoniaque ensorceleuse
Venue d'Ashaï-lès-Ombres

Tytos, Lord de Castral Roc
Son fils Tywin, envoyé aux terres de l'Orage
Le Tarbeck Lord, sa femme et
Le seigneur de Castamere
Vassaux rétifs à la foi
Dissidente de leur seigneur.
Et de nombreuses épées,
Voici donc que s'ouvre la geste !

Lors ! Vint le Tarbeck Lord,
 À Castral Roc, narguant
Son suzerain, Tytos le Faible
Le houspillant, le conjurant
De renier son Maître de lumière,
 Car la nuit est sombre et pleine de terreurs.

Lors ! Lord Tytos ne sut que dire
Reniant à demi-mot
 Son Maître de Lumière
Menaçant piteusement le félon, trébucha
 À ses pieds sous les éclats de rire
De son cruel vassal.

Lord Tytos, par votre incurie 
Les terres de l'Ouest
N'inspirent que pitié 
Et rires à nos ennemis !
Lord gueux, Lord pleutre,
 Lord tourne-casaque,
C'est là ma vérité vraie
Pliez devant elle, pliez devant la seule Foi
Celle des hommes d'honneur,
Ou que coulent l'écarlate et l'or !

Ainsi il parla, et ainsi il parla, 
Ce seigneur de Tarbeck
Et ses armées brillaient de mille feux 
À l'horizon du Lion d'or.
Et pas un Lannister pour lui tenir tête.

Oui, ses armées brillaient de mille feux
À l'horizon du Lion d'or.
Et pas âme qui vive pour l'affronter.

Se leva Lord Tywin, 
Revenu des terres de l'Orage,
Accompagné de milliers d'épées,
Haches et masses, trébuchets, catapultes,
Balistes et feux grégeois,
Amis et vassaux fidèles
Et les armées du jeune Lion d'or.
Prit le Lord Tarbeck,
Le passa aux fers.
Captif des geôles de Castral Roc
Par la clémence de Lord Tytos le Petit.

Trois Lions Lannisters retenus 
Par Lady Tarbeck la vile
Échangés contre son mari félon 
Voilà, mes amis, ainsi 
Comment les pluies déferlèrent
À Castral Roc, aride terre noyée
Du sang des plus nobles lions.

Ainsi il tua, et ainsi il tua, 
Ce seigneur de Castamere
Et ses armées apportaient 
Avec elles la noire destinée
Et pas un Lannister pour se dérober

Oui ainsi il tua, et ainsi il tua, 
Ce seigneur de Castamere
Mais ses armées subissaient 
Aussi la noire destinée
Et pas un Lannister pour les épargner.

Acculé par ses suzerains trahis
Trahi par ses armées épuisées
Lord Tarbeck finit au bout d'une pique
Lui et toute sa maisonnée.
Acculée par ses suzerains trahis,
Trahie par ses chevaliers
La maisonnée Tarbeck, 
Jetée aux viles corneilles.
Mortelle fatalité
Des traîtres au Lion d'or.

Seul le seigneur de Castamere restait, pleurait.
Seul ce seigneur restait, fier, inflexible.
Attendit Lord Tywin aux portes de sa tanière
Et face à cent trébuchets armés
Tint ce discours au jeune Lion, impassible :




Et qui êtes-vous, dit le fier seigneur,
Pour que je doive m'incliner si bas ?
Rien qu'un chat d'une autre fourrure,
Et voilà ma vérité vraie.
Fourré d'or ou fourré de rouge,
Un lion, messire, a toujours des griffes,
Et les miennes sont aussi longues et acérées
Qu'acérées et longues les vôtres."
 

Ainsi il parla, et ainsi il parla,
Ce seigneur de Castamere,
Mais les pluies pleurent en sa tanière,
Et plus personne ne l'entend.
Oui, les pluies pleurent en sa tanière,
Et nulle âme ne l'entend plus.




Ainsi il parla, et ainsi il parla,
Ce seigneur de Castamere,
Mais les pluies pleurent en sa tanière,
Et plus personne ne l'entend.
Oui, les pluies pleurent en sa tanière
Et nulle âme ne l'entend plus.








[NdTonton Gilles : Les connaisseurs auront bien entendu noté que les trois dernières strophes ne sont pas de moi, mais bien de George R.R. Martin lui-même, étant la seule partie des Pluies de Castamere que nous possédions à l'heure actuelle en version officielle.
Je les restitue telles qu'on peut les traduire sans trop trahir, je l'espère, la teneur du texte original. J'ajoute toutefois qu'autant dans ma partie que dans celle de George R.R. Martin, le jeu de mots Reynes/rains ne marche pas en français, mais c'est bien ce jeu de mots qu'il faut entendre quand apparaît le mot "pluies".]

3 commentaires:

  1. Bon anniversaire au jeune poète et bravo pour cette sagace saga qui jamais n'agace.

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  2. Belle inspiration, Tonton Poil... Comme toujours.
    J'ai lu aujourd'hui deux autres billets de ton blog : à l'ombre de la Fracture de l'Horloge , au bord de l'Etang, que j'ai trouvé également très inspirés.
    Continue !

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  3. Merci à vous deux. :)

    Solcarlus, tu as dû faire de l'archéologie pour les lire. Ce sont de vieux billets. Mais je suis content qu'ils t'aient plu. Merci de les avoir dépoussiérés. C'est bien qu'ils continuent à être lus.

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