samedi 27 juin 2015

Message personnel, message individuel, message collectif...

Cette rose est un message. Un message que je passe à tous ceux qui crurent en moi et me témoignèrent une amitié sincère et véritable, anecdotique ou durable.
Cette rose, je l'adresse par la présente aux personnes qui m'accueillirent les bras ouverts, aux personnes qui m'accueillent comme un frère, aux personnes qui m'accueilleront avec chaleur.

Cette rose, pour vous dire ma reconnaissance, à vous qui me considérez en ami.
Cette rose, pour m'excuser de n'être parfois pas à la hauteur de vos attentes.
Cette rose, en souvenir des bons moments, des moments de soutien comme des moments de joie.
Cette rose, en souvenir d'un lien aussi rare qu'il est précieux.

Cette rose est aussi adressée aux personnes qui, ignorant tout de moi, vinrent à ma rencontre et placèrent une extraordinaire confiance en moi et me conférèrent des responsabilités inespérées.

Cette rose est adressée à ceux pour qui "Tonton Gilles" n'est pas en premier lieu "Tonton Poil", mais aussi à ceux pour qui "Tonton Poil" signifie bien plus que "Tonton Gilles".

Cette rose est aussi un témoignage; le témoignage du temps qui passe, qui efface les rancœurs et incompréhensions, qui apaise les conflits..

Cette rose est tout cela et beaucoup plus encore.

Cette rose, parce qu'il n'est pas bon de haïr des souvenirs brumeux. Cette rose, parce qu'il me faut parfois me souvenir des infinies nuances que prennent les relations humaines.

Cette rose, enfin, pour ceux qui ignorent tout de Tonton Poil et qui lisent ces mots.






Cette rose, comme un élan de tendresse, comme une envie simple et sincère, comme on tartine de l'affection. Peut-être écœurante de guimauve, certainement douce au palais, sans conteste emplie de bonnes intentions.

Cette rose parce que je tiens à vous, oui à vous qui l'acceptez malgré ses épines.



Cette rose pour vous remercier.

mardi 23 juin 2015

Seigneur du microcosmos...


Il était seigneur itinérant dans sa demeure rayée,
Noble circonspect, d'une timidité légendaire.
Il était seigneur itinérant, parcourant la Terre,
Noble circonspect, mais ami de tout jardinier.

Il accompagnait la pluie, fêtait chaque automne.
Assoiffé de longs voyages, un noble audacieux.
Il accompagnait la pluie, mais devint alors vieux.
Assoiffé de longs voyages, mais son heure sonne.

Il s'arrête enfin, les forces lui manquent à présent.
Il se retire seul, son château est maintenant clos.
Il s'arrête enfin, le sommeil l'envahit doucement.
Il se retire seul, son château est devenu caveau.

Mon ami entendit une dernière fois le vent souffler,
Mon ami sentit une dernière fois l'herbe bouger.
Seigneur du microcosmos, ami de tout jardinier,
Seigneur du microcosmos, en quête d'amitié...

Ne reste que sa demeure, rayée de noir et blanc.
Ne reste que sa demeure, exposée aux vents.
Puisse-t-il reposer en paix, ce noble circonspect.
Puisse-t-il reposer en paix, cet ami du jardinier.

vendredi 19 juin 2015

De la matérialité des fantômes...

Dis tonton, c'est vrai cette histoire que tu m'as racontée avec le fantôme ? Tu sais, celle où une dame  est tirée par un cheval avec les cheveux ?
Hélas non, mon petit. Il y a tant d'histoires, tant de contes et légendes dont les origines sont douteuses ou fausses. En vérité, cette légende est incohérente pour plusieurs raisons. D'abord le texte de la légende, parvenu jusqu'à nous, mentionne le Parc des Promenades. Il est certes le plus vieux parc de la ville d'Alençon, mais celui-ci n'a été fondé qu'en 1783. Six ans à peine avant la Révolution Française, oui...
Il y a donc beaucoup de documents datant de cette époque dans les archives départementales. De plus le château a beau être pour le moins parcellaire, nous en savons à présent assez long sur son histoire, son organisation et sur les châtelains qui l'ont habité.
Le preux Renaud et sa femme Marie Anson n'ont, de source aussi sûre qu'il puisse être, jamais existé.
De plus il est à peu près certain que cette légende a des origines plus lointaines que la fin du XVIIIe siècle. À supposer que la légende soit apparue au XIXe siècle, les colporteurs de cette rumeur avaient nécessairement fait une erreur de chronologie en répandant le sang de Marie Anson sur les arbres et buissons du Parc des Promenades. Cette légende a probablement des racines très anciennes, extrêmement anciennes en vérité. Cet ajout du Parc des Promenades n'a dû arriver qu'avec le XIXe siècle... Il serait très douteux que cette histoire se passât entre 1783 et 1789 et qu'elle fût écrite quelques décennies plus tard seulement.
Oui mais tonton, qu'est-ce qui te dit que c'est pas juste un écrivain qui a écrit cette histoire au XIXe siècle en entier et qui a dit qu'elle se passerait en 1783 ?
C'est possible mais la légende de Marie Anson fait référence à une histoire vraie, beaucoup plus ancienne, et beaucoup plus susceptible d'être à l'origine de la rumeur devenue plus tard légende grâce à l'imagination populaire.
Vois-tu, tout remonte à l'époque des Mérovingiens; la reine d'Austrasie Brunehaut est morte de la main de Clotaire II, roi de Neustrie, en 613 de cette manière : attachée par les cheveux à un cheval fou et traînée par le cheval jusqu'à la mort. Brunehaut était l'ennemie de Frénégonde, la mère de Clotaire II. C'était une époque violente à n'en point douter...
Cette exécution sauvage date du premier millénaire de notre ère; il n'est point hasardeux d'imaginer que cette mort historique et atroce se soit répandue un peu partout au fil des siècles et ait, à au moins un endroit de France, donné naissance à une légende de femme attachée par les cheveux à la queue d'un cheval fou.
Cela étant, le thème global de l'amour bafoué fait effectivement penser au travail d'un de ces romantiques du XIXe siècle qui ont contribué à réécrire l'Histoire de France, allant jusqu'à l'inventer.

Il n'est cependant pas absurde de penser qu'une telle légende existe de longue date parmi les gens du pays d'Alençon. Certains symboles d'Alençon sont très anciens. Ainsi, regarde cet aigle : l'aigle bicéphale dorée est le signe héraldique de la ville ainsi qu'un vieux symbole de l'empire germanique et ce, dès le XIIIe siècle. Les histoires marquantes sont comme les vieux signes : ils traversent le temps...

Et pour tout te dire, j'ai moi-même apporté des nuances à l'histoire de Renaud. La légende officielle désapprouve totalement le fait que Renaud se grime en prêtre. Et de manière plus générale, la peinture que j'ai faite de Renaud et de son histoire d'amour est complètement romantique, ce qui est une interprétation personnelle de ce que la légende raconte, qui pourtant laisse la part belle au romantisme.

Les légendes, comme les contes, sont des leçons pour les enfants, mon petit. Leur message importe bien plus que leur réalité. Il n'est pas utile que les ogres existent pour comprendre le danger de se laisser embobiner par un adulte inconnu. Et de nombreux adultes sont effectivement de "vrais" ogres, en chasse d'enfants inconscients du danger qu'ils représentent. De plus les histoires d'enfants et d'ogres restent toujours de chouettes histoires à raconter au coin du feu, n'est-ce pas ?
Allez, va rejoindre ta sœur, petit garnement. Dis-lui de venir ici, on rentre à la maison. Mais ne parle pas aux inconnus !

lundi 15 juin 2015

La dernière clé...

-Madame et monsieur Laval, s'il vous plaît. Entrez, je vous prie...Installez-vous.
Bon, il est évident que des circonlocutions seraient fastidieuses et inutilement douloureuses. Mon travail n'est pas de remuer le couteau dans la plaie. J'ai donc ici comme vous l'avez demandé le dossier de votre fille Chloé. Il n'est pas dans les habitudes de ma profession de dévoiler son contenu, mais... Vu les circonstances.
Que voudriez-vous donc savoir ?

-Oui, euh... Docteur, nous aimerions simplement comprendre ce qui s'est passé. Comment notre fille a pu craquer à ce point. Vous savez, nous la croyions en sécurité à la capitale, entourée de ses amies et avec vous qui la suiviez... Pourquoi...Pourquoi  ?

-Humm... D'abord, quand j'ai rencontré votre fille pour la première fois, elle semblait profondément - pardonnez-moi ce terme, mais faute d'un meilleur.... - normale et sinon équilibrée au moins en pleine possession de vraies défenses psychiques contre les aléas de sa vie de jeune étudiante.
Mais avec les séances, elle a commencé à baisser sa garde, et j'ai eu en face de moi une jeune adulte très troublée, très tourmentée. À fleur de peau. Elle a commencé à présenter tous les symptômes typiques d'un syndrome de stress post-traumatique qu'elle cachait jusque là si bien. Je dois avouer que je n'avais jamais rien vu de tel. Une jeune adulte de 19 ans, capable de maîtriser des angoisses pareilles sous mes yeux en quelques secondes, c'est assez inédit...
Puis elle m'a parlé de cet... incendie qui avait eu lieu dans sa jeunesse et dans lequel il me semble que vous avez perdu un fils.


-...Ou...Oui, c'était quand elle était toute jeune, elle avait à peine cinq ans. Elle aimait beaucoup son petit frère vous savez.


-Mais visiblement vous n'avez jamais su comment le feu avait pris ? D'après Chloé, vous madame, étiez devenue pyrophobe, ou pour être clair, vous avez développé une peur panique des incendies et de tout ce qui risquait d'en déclencher. Quant à vous, monsieur, je crois que vous m'aviez confié avoir traversé une phase de dépression durant trois ans à la suite de ce drame.
Il est évident qu'un tel traumautisme - perdre son petit frère, sa maison, voir ses parents accuser le coup - n'a pas été sans conséquences sur votre fille. Surtout en tant qu'unique survivante. Elle s'est certainement renfermée sur elle-même dès ce jour-là. Et puis, elle avait ce don qui l'a sauvée et qui lui semblait tellement injuste qu'elle l'a tu, caché, enfoui.

- Un don ? De quoi parlez-vous docteur ?

-Vous me croirez peut-être fou - aussi fou que peut l'être un expert psychiatre près la cour d'Appel de Caen - mais tout me conduit à penser que votre fille était une pyromancienne.

-U...une pyromane ? Elle...Non, elle n'a pas... Ce n'est pas...

-Non, madame. Pas pyromane. Pyromancienne. Une mage de feu, si vous préférez. Je l'ai vue faire. Lors d'un de nos rendez-vous elle m'a avoué en être capable et m'a fait une démonstration de ses...extraordinaires capacités en réduisant en cendres le contenu de ma corbeille à papier.
La maîtrise de talents magiques est un don extrêmement rare sur cette Terre. À l'heure actuelle on compte tout au plus une dizaine de personnes capables de faire léviter des pièces de monnaie - ceux que l'on nomme "les Onze élus" dans la presse à succès et, de manière plus anecdotique, quelques dizaines de véritables télépathes. Concernant les pyromanciens, il n'existait jusqu'à présent que des rumeurs au sujet de leur existence.
Il y a quatorze ans, le jour du drame, elle était la seule survivante, miraculeusement indemne, alors que, si je lis bien, votre babysitter...et donc son petit frère, ont péri dans l'incendie. Je conjecture peut-être beaucoup, mais cela me semble être une caractéristique de ce que doit être la pyromancie : la maîtrise du feu et l'invulnérabilité face à celui-ci.
Indemne physiquement, évidemment. Par la suite, elle a développé tout un arsenal de défenses psychiques qui la rendaient impénétrable aux yeux des autres et, d'après elle, lui permettaient aussi de maîtriser ses pouvoirs. Il y a eu effectivement des études sur ces dons rares, et ils sont corrélés systématiquement avec une personnalité obsessionnelle-compulsive. Des individus dans l'excès de contrôle personnel. Cet excès leur sert visiblement à domestiquer leurs pouvoirs, qui autrement, les rongent de l'intérieur.
Nous autres psychiatres n'avons aucune idée de la façon d'accompagner des individus si particuliers, parce qu'ils sont si rares que nous ne savons rien sur ce que ces dons impliquent, profondément, viscéralement. Tout au plus avons-nous quelques témoignages. Mais les "Onze élus" ne sont pas plus impatients de voir un psy que quiconque.

-Mais ça n'explique pas ce qui s'est passé au sein de votre établissement ! Je vous rappelle qu'elle était en soins intensif, et que vous étiez censés prêter particulièrement attention à elle ! Pour ma part je vous prends comme responsable de ce qui est arrivé.

-Monsieur Laval, s'il vous plait. J'y viens. J'en viens à ce drame qui a eu lieu dans mon établissement (sous les yeux de deux infirmiers, je vous le rappelle. Nous la surveillions tout particulièrement, même pour quelqu'un en soins intensifs.).
Lorsque votre fille Chloé a réclamé à être hospitalisée dans mon unité, elle semblait complètement dépassée, bouleversée... Elle tremblait beaucoup et la médication qui lui a été proposée n'a pas suffi à l'aider. Nous l'avons donc amenée en soins intensifs, à l'abri des regards et sous la surveillance constante de deux infirmiers qu'elle connaissait bien.
Lors de mes échanges quotidiens avec elle, j'ai constaté que les défenses psychiques étaient retombées, brutales et imprenables. Elle ne semblait plus concernée par ce qui se tramait autour d'elle, par ailleurs son pouvoir semblait la ronger massivement, enfermé qu'il était au fin fond de son psychisme, bouclé à triple tour.
Ce qui s'est passé précisément ce douze avril 2023, je ne suis pas en mesure de vous l'expliquer. Mais ce que je peux en comprendre, c'est qu'elle a brutalement décompensé... L'équilibre entre ses défenses et son don a rompu d'un seul coup. S'est ensuivi ce qu'on pourrait appeler...faute d'un meilleur terme, disons une explosion de magie. Tout s'est mis à léviter dans la pièce, même mes deux collègues infirmiers et ce qu'ils avaient sur eux et... pour finir votre fille a disparu dans un vortex de flammes, ne laissant aucune trace hormis ses vêtements.
Elle m'a demandé de l'aide, et je n'ai effectivement pas réussi à l'aider. Il y a un élément qui manque au puzzle. Il y avait chez elle un sentiment qui la rongeait, en plus de son don, cela elle n'a pas pu me le cacher, mais elle n'a jamais voulu m'en dire quoi que ce soit.
Vous savez, les êtres humains sont parfois de véritables coffres-fort, avec de nombreuses serrures et des clés complexes. La dernière clé, celle qu'elle refusait de me donner, cachait plus que le traumatisme de l'incendie... J'aurais aimé sincèrement connaître ce qui se cachait au fond du coffre-fort.
Voilà, vous en savez autant que moi à présent. Tenez, voici une copie du dossier. J'espère, madame, monsieur, que quoi que vous décidiez d'en faire, il vous aide dans votre recherche de vérité...
Quant à moi, n'hésitez pas à me solliciter au besoin.


-M...Merci docteur... Une dernière question : Est-ce qu'elle tenait un journal personnel ici ? Je crois savoir que certains patients le font.

-En effet. Non, durant tout son séjour ici elle n'a pas écrit une ligne, bien qu'elle disposât de tout le nécessaire si elle l'avait souhaité. Le coffre-fort était bien fermé à triple tour.

jeudi 11 juin 2015

Wikipédia : l'article oublié...

(photo d'une araignée géante sortie depuis peu de l’œuf.)

Araignée géante

Arachne, Ungoliant, redirigent ici. Pour consulter la page globale des araignées, voyez Araneae (Araignée)


Les araignées géantes ou archiaranéides (ordre des archiaraneae) sont des prédateurs invertébrés arthropodes de la classe des arachnides.
Elles sont dotées de huit pattes et ne disposent ni d'ailes ni d'antennes ni de pièces masticatrices dans la bouche. Leurs yeux sont au nombre de douze. Elles sécrètent une soie qui sert à produire le fil qui leur permet de se déplacer, de tisser leur toile ou des cocons emprisonnant leurs proies ou protégeant leurs œufs.
Appartenant à la classe des arachnides, leur anatomie diffère peu de celle des espèces courantes d'araignées, néanmoins de nombreuses conjectures restent encore à éclaircir, leur dangerosité rendant leur étude extrêmement difficile. [ref nécessaire]


Découverte

Nous savons de nos jours que les araignées géantes vivent généralement dans des endroits reculés, leur lieu de vie favori semblant être des forêts primaires. Leur existence n'est acquise pour certaine que depuis 1858 avec la fameuse découverte de A.R. Heignay, mais leur présence semble avoir durablement marqué la culture de nombreux peuples au travers des âges, notamment par le biais des mythologies hobbites et sindarines.
Le genre archiaraneae a été créé en 1861 avec l'aide des cryptozoologues de l'époque et l'appui important de la Couronne d'Angleterre qui financèrent la première expédition qui rapporta un cadavre d'araignée géante au Muséum d'Histoire Naturelle de Londres et permirent la première description scientifique de ce nouvel ordre d'araignées.
Par la suite les araignées géantes firent l'objet d'une chasse considérable jusqu'en 1917 avant de diminuer naturellement en nombre par l'impact considérable de la pollution sur leurs capacités reproductrices.


Dimensions

La taille moyenne exacte des araignées géantes adultes n'est pas connue avec exactitude, en raison de leur capacité surnaturelle au camouflage ainsi qu'en raison de leur dangerosité réelle rendant très périlleuse toute expédition d'observation. Néanmoins, la taille habituellement rapportée, que ce soit au travers des rares documents scientifiques ou des traditions culturelles nordiques, font état d'araignées géantes mesurant environ 1 mètre à 1,50  mètre de haut pour une envergure habituelle de quatre mètres.
Un œil d'araignée géante d'un mètre de diamètre a été retrouvé dans une expédition malheureuse en 1959 en Écosse, et semble indiquer que les plus gros individus puissent dépasser de loin les 5 mètres de hauteur et les 15 mètres d'envergure.

Protection


Au sortir de la seconde guerre mondiale, on ne comptait plus guère que 12 potentiels nids d'araignées géantes en Europe ( 5 en Écosse, 3 en France, 2 en Suisse et 2 en Allemagne). Il fallut attendre 1957 et les accords de Cul-de-Sac sur la protection des créatures partiellement surnaturelles pour que soit institué un véritable plan de sauvegarde des araignées géantes, rejointes en 1958 par les sylvestres, les gnomes, les goubelins et les microdragonidés.
Chaque pays signataire s'est ainsi engagé à fournir au moins cinquante kilomètres carrés de forêts domaniales protégées de toute activité humaine (y compris l'exploitation forestière) en vue de la sauvegarde de ces espèces particulières dans un environnement le plus naturel possible.


 Conservation et naturalisation

Un exemplaire, pour l'instant le seul au monde, a été naturalisé et conservé au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Il s'agit d'une femelle archiaranéide de 1,24 mètre de hauteur sauvée en 1918 de l'attaque draconique du Muséum d'Histoire Naturelle de Londres et conservée dans un grand aquarium rempli de formaldéhyde au centre de la galerie de l’Évolution.
Appelée Ungoliant en Angleterre en référence à la mythologie sindarine, elle fut renommée Arachne par les scientifiques français suite à la destruction accidentelle de sa fiche d'identité durant son voyage vers Paris.
Depuis le 1er Juin 2008, Arachne n'est plus visible par les visiteurs du Muséum de Paris ; en effet l'exposition prolongée d'Arachne à la lumière du jour attaquait de plus en plus sérieusement son exosquelette, la menaçant de désintégration. Des photos en taille réelle d'Arachne la remplacent et un modèle de cire en taille réelle devrait prendre sa place d'ici 2020 dans la grande galerie.

dimanche 7 juin 2015

Quatre années sous le signe du Chat...




Au seuil de l'été,
Aux pieds de Maître Fuji,
Un félin ronronne. 





Sur seize saisons
Coule la rivière calme.
Le saumon boit l'eau.

Un poisson frais pour un chat,
Miaulements de plaisir.







[NdTonton Gilles : Merci à Xochipilli pour la première photo.]

jeudi 4 juin 2015

Tempora si fuerint nubila, solus eris...

L'argent coulait à flots.
Des milliers de pièces clinquantes coulaient comme d'éclatantes pièces d'orchestre dorées, argentées ou cuivrées.
L'argent coulait à flots.
Chaque habitant de la capitale se couchait chaque nuit sur un véritable magot de métal miroitant. L'on disait qu'un bain d'argent, de ce délicieux argent, donnait la jeunesse éternelle.
L'argent coulait à flots.
Il n'existait pas un centimètre carré de terrain qui ne contenait pas quelque sac rempli d'une fortune quelconque. Les gens ne cachaient pas leurs économies à la banque.
L'argent coulait à flots.
La banque d'Etat fabriquait de l'argent par centaines de kilos au quart d'heure. Nous étions tous riches et opulents, caressant l'idéal d'une paix achetée à prix d'or et coulant à jamais des jours tranquilles.
L'argent coulait à flots.
Nous étions tous concentrés sur notre argent, n'écoutant pas les nouvelles d'autres contrées. Nous aspirions tellement à notre calme.
L'argent coulait à flots.
Pourtant, cet argent venait de quelque part. Le germe de la discorde prenait racine sournoisement, sous nos yeux.
L'argent coulait à flots.
Certains souhaitaient subvenir aux besoins du reste du monde avec leur argent. Mais couvait la colère en ces contrées délaissées.
L'argent coulait à flots.
Ces citoyens oubliés, ces nations oubliées par notre capitale ne voulurent plus commercer avec nous. Nous commençâmes à souffrir du manque de biens nécessaires.
L'argent coulait à flots.
Quelques olibrius cédèrent une masse sensible d'argent contre de la nourriture avariée et carencée. Les nations oubliées ricanèrent.
L'argent coulait à flots.
Car le moindre cent de notre argent valait des contrées entières, ailleurs. Contrées achetées contre du travail et des tickets de rationnement.
L'argent coulait à flots.
Bientôt les nations oubliées s'unirent pour réclamer la cession des superbes usines où leurs citoyens travaillaient.
L'argent coulait à flots.
Certains tergiversaient, mais presque toute la capitale refusa ce marché. Nous étions censés faire fructifier notre argent, pas le laisser à des nécessiteux !
L'argent coulait à flots.
Nous refusâmes de concert, dans un unisson sinistre et mortel. Les peuples oubliés se devaient de travailler pour vivre.
L'argent coulait à flots.
Notre monnaie ne valait soudain plus rien. Nous importions tout contre du travail illimité. Mais personne n'exportait plus. Nous étions une île perdue au milieu d'un continent.
L'argent ne coulait plus.
Vint alors le chaos sur notre drôle d'île continentale. Les plus civilisés des citoyens de la capitale devinrent de cruels coyotes en quête de chair humaine. Les nations oubliées nous contemplèrent.
La capitale n'existait plus.

lundi 1 juin 2015

Vivats pour une princesse...

Oyez ! Que le champagne coule à flots !
Venons au festin, servez viandes et gâteaux !
Festoyons comme jamais auparavant, hourra !
Car voici l'événement tant attendu, le voilà !


Que l'enfant de notre bon Roi soit comblée !
Les princes et duchesses veulent la choyer !
L'héritière est au balcon, regardez, la voici !
Le peuple est présent, regardez, elle le bénit !

Puisse à jamais le Lion du Seigneur rugir !
Puisse sa joie ne jamais cesser de grandir !
La voilà maîtresse, sur Terre comme au Ciel !
Aujourd'hui, nous te louons, Princesse Arielle !


Joyeux premier anniversaire !