dimanche 14 décembre 2014

Le présent de Njörd...

La nuit brillait en soleils orangés
Brumeuse soirée et atmosphère glacée
Marchant silencieusement sous le vent.
Maugréant, gémissant et givrant
Ce dernier me susurra d'un ton bleuté
Qu'apportant la mort froide, attaquant
Toute forme de vie, cristallisant les eaux dans leurs lits
Nul ne saurait en réchapper, qu'il s'y tiendrait
Afin qu'au fil des nuits, nul plus jamais ne sortît
Jusqu'à en dépérir, consommant jusqu'à nos rires.

Venant des profondeurs givrées de Niflheim où règne la Mort
Des Hommes il était l'ennemi, des dieux Odin et Thor
Il était l'adversaire, soufflant la glace
Ne pliant que sous les coups de Mjöllnir, la célèbre masse.

Le temps des vénérations, le temps des dévotions
N'est plus pour ces divins, Pères des Humains.
Mjöllnir rouille en Asgard et même Odin a baissé sa garde.
Le temps des dévotions tarde, le temps de l'insouciance s'attarde.

Et partout cette nuit ce vent maudit venu ôter la vie
Souffle, dément, sifflant, glaçant, congelant, mordant !
Nul n'ose rester ici, de peur d'entendre son terrible cri
Siffle, paralysant, soufflant, tenaillant, brûlant, givrant !

Cette nuit la glace hurle, la nuit brûle
La brume piège les égarés, tue les désespérés
Tous se réfugient, jeunes comme vieux
Et comme il était annoncé dans la geste de la glace et du feu

L'Hiver vient.

1 commentaire:

  1. Je ne regrette pas de t'avoir laissé dehors ce soir de froid de loup... Texte et photo sont au top (bravo pour le subjonctif imparfait).

    RépondreSupprimer