samedi 24 juin 2017

Nous en avons à Sées...


Sées.
Il est tard à présent. Aux côtés de l'une des membres du club photo de Courteille, équipé de mon fidèle appareil et d'un zoom grand angle, j'arpente la place de la cathédrale en direction de la mairie.

Cette sortie dans la cité des évêques de l'Orne, je ne l'avais pas prévue. Deux jours auparavant, elle m'avait proposé de l'y accompagner. Etant tous deux de la même génération, partageant par ailleurs la même passion pour la photo, il était naturel que nous nous entendions bien. C'est ainsi que j'avais atterri là, un soir de début juin, entre deux averses.

L'heure bleue s'étend à présent au-dessus de nos têtes. Il ne fait ni franchement nuit ni véritablement jour. Nous aurions bien aimé voir les illuminations de la cathédrale, pourtant cette dernière reste désespérément plongée dans les ombres du soir.

Une autre averse recommence doucement à tomber. Aucune importance; je suis déjà trop trempé pour en être incommodé. Je pense toutefois à mon appareil, priant pour que son traitement tous temps tienne ses promesses.
La mairie vient de s'illuminer, et ça, c'est une occasion trop belle pour la rater. Bien que de nombreuses voitures stationnent sur le parc devant la belle bâtisse, je décide de prendre la photo. Après tout, elles aussi sont plongées chaque minute un peu plus dans le noir.

Je m'approche encore. Montant les quelques marches qui me séparent du perron de l'édifice, je lève la tête au ciel, lis l'immense écriteau affichant "Exposition", vois le drapeau français flotter au vent de l'orage qui s'annonce, remarque la parfaite symétrie de la façade et tente une autre photo.
J'ai beau savoir qu'il est inutile de prendre trop de photos d'affilée, j'en assure une seconde, prenant davantage garde à la rectitude de mon cadrage. Peu importe, j'aurai le plaisir immense de passer du temps à les trier demain.

Le temps passe...
Nous avons beau savoir que la cathédrale devrait s'allumer tôt ou tard, nous décidons de rentrer. Il commence à faire froid, le vent se lève et perce nos os jusqu'au bout de leur humidité.

Au-dessus de nous, un ciel tourmenté continue ses lamentations...

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