vendredi 20 novembre 2015

Pour qui sont ces sifflements qui serpentent sur ce blog ?


Quelques centaines de signes, syllabes et silences sous-entendus, ceci est ma recette pour synthétiser cent récits, versifiés ou de simples histoires, à peine des "short stories" comme le susurrent les anglo-saxons.
Saurais-je suspendre votre attention encore un instant à suivre mes incessants sifflements ? Juste plus de six secondes ? Serez-vous fascinés par cette signalisation en S, suspendue au-dessus de cet essai tout en assonances ? Suis-je stupide ! Il s'agit d'allitérations...
Nous ne sommes hélas pas au moment astrologique de la constellation du serpentaire, que je sache.
Cependant, je savoure cet exercice certainement difficile; c'est en ce jour mon centième "post", comme le skypent les jeunes de ma génération, quand ils s'amusent sur internet : réseaux sociaux depuis six ans, skyblogs jadis... Nous "postons" en effet pour la postérité, nous laissons une trace de nous sur le Réseau depuis notre adolescence. Nos rédactions ici, dans cet espace sans limites, nous disons d'elles qu'elles sont "nos posts". Nos parents, sexagénaires, s'adressaient des lettres entre deux absences. Conservaient leurs missives sentimentales dans de discrets coffres à secrets.
Hélas, les secrets sur papier s'abîment, pâlissent, voire s'effacent.
Certes, dans cet espace international d'interconnexions, des centaines, et plus, de centaines de milliards de signes binaires s'égarent, se font doucement oublier jusqu'à la disparition des index de Lycos et Altavista...
Excusez-moi, c'est une vaste plaisanterie de diplodocus : personne ne les considère sérieusement comme des sites de recherche décents... Il est certain aussi que Google ne sonne pas de la façon qui me siérait.

Est-ce possible ? Vous me suivez toujours ? Alors soit, je vous remercie de votre extrême mansuétude.
En récompense du sacrifice de votre patience, voici la réponse à la grande question : d'où me suis-je sauvé ? Dans quel asile de cinglés s'est installé un tel obsessionnel de l'allitération en S ?


Dans ce sacré Soleil, duquel je suis descendu. Exactement, tout comme Racine.

Pardonnez mon espièglerie. C'était nécessaire pour ce numéro cent... Ne pas essayer risquait de me rendre psycho...

1 commentaire: