mardi 8 mars 2016
À la recherche des Surnaturels d'Alençon...
Vous le savez depuis maintenant un bon moment, moi, Gilles, suis un être surnaturel. Plus exactement à mi-chemin entre le monde des fées et celui des Hommes.
Il existe toute une communauté d'être surnaturels en France. Beaucoup se cachent de vous. "De nous", pourrais-je même dire, si tant est qu'on puisse me confondre avec un humain classique.
Évidemment, nous ne sommes pas dans Harry Potter, où comme par hasard nombre de sorciers, de fées, de créatures magiques se concentrent dans le Chemin de Traverse en plein Londres. Ce serait faire fi du besoin de la plupart de ces créatures à disposer d'un environnement à leur convenance réelle : on ne trouve pas d'elfes esclaves des humains dans la réalité; encore faudrait-il réussir à les soumettre malgré leurs grands pouvoirs. Fantasmes de suprémacistes humains.
Non, le cœur vivant du monde surnaturel de France se trouve près des forêts, dans les champs, entre deux dunes ou encore au bord des lacs et rivières.
Nos amis surnaturels aiment beaucoup la simple nature sauvage et vivante. Ou à la rigueur la nature domestiquée, du moment que cette dernière offre une vraie place, une vraie protection.
Voici pourquoi la ville d'Alençon fait partie de ces quelques villes où, curieusement, dans des recoins sombres et sinueux, se concentrent quelques maisons, quelques commerces tenus par des Surnaturels : Alençon est une ville hantée par la nature, en des endroits peu fréquentés et pourtant bien présents.
Oh, bien sûr, rares sont les touristes à tomber par hasard sur ces lieux; leur discrétion est à ce point totale que, souvent, les Alençonnais ignorent jusqu'à l'existence de ces ruelles.
Pourtant, cela ne fait aucunement d'Alençon une capitale du monde surnaturel local. Que nenni !
Jusqu'à la fin des temps, la plupart des échanges entre Surnaturels se réaliseront dans des champs, près de vieilles souches ou à l'ombre d'un gros rocher au bord d'une falaise.
La discrétion est notre principale qualité. Le silence, notre vertu la plus cardinale.
Même dans les ruelles les plus interdites d'Alençon, bien observateur serait quiconque nous verrait.
Et gare à lui, car les esprits frappeurs ne sont jamais loin...
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Les lutins sont parfois quand même assez peu discrets...
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