mardi 28 novembre 2017

Tout commencement a une fin, toute fin a eu un commencement...


Tout commencement a une fin...

Voilà trois ans, jour pour jour, que les Rêveries de Tonton Poil ont commencé.

Il s'est passé énormément de choses entre ce 28 novembre 2014 au soir, où, encore jeune adulte timide, réservé et hésitant, je posai les premiers mots de cet espace d'écriture personnel.

J'eus, dès le départ, l'idée d'associer mots et images personnelles.

Pendant plus de deux ans, j'enchaînai des histoires plus ou moins indépendantes issues de mes fantaisies personnelles, développant un univers fait d'être féeriques, de gardiens de l'équilibre entre humains et "Surnaturels", d'ours-garous, de lutins et de divinités diverses en particulier.

Mais les choses progressaient en moi, et j'eus, petit à petit, de plus en plus de mal à me raccrocher à cet univers imaginaire que j'entretenais. A la fois trop dense et devenu trop encombrant, je pris de moins en moins plaisir à écrire des féeries.
Par ailleurs, la photographie avait pris de plus en plus d'importance dans ma vie, et dès lors je me vis me spécialiser de plus en plus dans cet art difficile, et abandonner petit à petit le plaisir de l'écriture et de l'imaginaire littéraire.

Est-ce un choix judicieux ? Sans doute pas. Etait-ce nécessaire ? Certainement.

Au cours de ces trois dernières années, mon imaginaire s'est réduit proportionnellement à l'augmentation de mon intégration dans cette réalité à la fois merveilleuse et terrible du quotidien, cette réalité qui, en 2014, ne m'avait toujours pas accordé la moindre place. Comprenez qu'un refus aussi durable ne pouvait qu'inciter à se réfugier dans quelques rêveries éveillées...

Les choses ont bien changé, disais-je.
En cette fin d'année 2017, Tonton Poil est devenu, aux yeux des Alençonnais "un photographe". Peu importe qu'ils sachent qui je suis, ce que je fais au quotidien est devenu une part de mon identité.
"Sois ce que tu fais et non ce que tu es", telle est la devise de mon père.
Peut-être suis-je en train d'accomplir cette maxime. Ou peut-être est-ce un nouveau danger qui me guette...

Quoi qu'il en soit, je ne suis plus l'éternel post-adolescent à l'esprit éthéré qui avait créé ce blog, il y a trois ans.
Malgré tout, il reste étroitement lié à la personne que je suis devenu, et même si je me refuse à me dire que j'en ai fini avec ce dernier, force est de reconnaître qu'une page s'est tournée au cours de cette année 2017.



Ce blog continuera d'exister. Je m'en suis fait la promesse.
Mais ce blog ne sera plus aussi régulièrement alimenté. Peut-être même ne le sera-t-il plus.
J'ai sans doute besoin de vacances littéraires. Besoin d'abandonner les mots. J'espère les retrouver, mais j'aspire d'abord à vivre en paix avec ces derniers, sans que plus jamais ce ne soit un effort de poser quelques mots en ces lieux.


Un billet tous les quatre jours en l'espace de trois ans. 294 billets au total, en comptant celui-ci.
Une régularité de métronome, et une constance dans la surveillance orthographique de ces derniers.
C'est devenu trop pour moi, à l'heure actuelle...


Peut-être pourrai-je revenir bientôt ici et vous écrire cette heureuse phrase :

"Les rêveries sont à nouveau un plaisir."



A bientôt, peut-être...


Tonton Poil.





(Vous pourrez toujours me retrouver via mes photos sur Les clichés de Tonton Poil, qui ne sont pas près de s'arrêter...)

2 commentaires:

  1. Ton père est fier de son fils, assurément.Il aurait aimé que le flot poétique ne s'arrête jamais. Mais qui est-on pour dire «jamais» ?

    Un scoop : ce satané Lutin prépare un billet sur Tonton Gilles, le photographe au chapeau, sur le net le premier décembre.

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  2. Dommage.....j'aimais te lire, toi qui connait si bien la musique de chaque mot !
    Le père est fier de son fils....mais le fils peut être fier de ce qu'il est , une belle personne.

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