vendredi 28 juillet 2017

Le sphinx fou...


Des années qu'il nous nargue !

Lui, c'est le moro-sphinx, ou sphinx fou. Son nom le plus courant, c'est "sphinx colibri", sobriquet rappelant à l'entomologiste confirmé qu'il s'agit bien d'un papillon issu d'une longue lignée de papillons de nuit ainsi qu'à l'ornithologiste amateur qu'il est un animal nerveux, au battement d'ailes frénétique, butineur aussi acharné que rapide.

Depuis des années, le Lutin d'Ecouves tente, tant bien que mal, de le saisir en vol, lui qui ne reste qu'une seconde au même endroit, dans le meilleur des cas.
Cela faisait des années que moi aussi, j'espérais tant pouvoir le saisir au vol. J'y avais renoncé, convaincu que seule la ténacité et l'équipement d'un professionnel pouvaient venir à bout de cet papillon fou.

C'était sans compter sur R.G.

R.G. n'est pas qu'un photographe passionné, c'est aussi un de ces photographes perfectionnistes qui s'acharnent des jours, des semaines, des mois voire des années avant de s'estimer satisfait d'un sujet.
Au contact de ma famille, il a, à de nombreuses reprises, reçu de véritables cours d'entomologie amateur de la part de mes parents, instituteurs à la retraite et éternels curieux.
C'est tout naturellement qu'un beau jour de juin, alors qu'il arpentait les rues d'Alençon, il attrapa la fièvre du sphinx fou.

Se confiant à moi, m'expliquant son nouveau graal photographique, il m'enrôla dans cette quête, convaincu qu'ensemble, nous pourrions venir à bout de ce maudit arthropode cocaïnomane.
Ainsi, nous nous mîmes en chasse.
Et c'est ainsi qu'un beau jour de juillet, sous un soleil beaucoup trop dur, tenant un objectif beaucoup trop lourd à bouts de bras, je commençai à avoir quelques résultats... Mon ami également.

Ce n'est jamais assez, pour R.G. comme pour moi. Néanmoins cette petite victoire commune nous remit du baume au cœur.


Demain, nous retournerons à la chasse au sphinx fou...

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