samedi 8 août 2015

Complainte pour les derniers sylvestres...

À la recherche des lutins forestiers,
Loin des chênes et des noisetiers,
Retentit le son des clochettes indigo.
Les sylvestres ont déserté leur marigot.

À la recherche des lutins des forêts,
Sous rochers, entre collines et marais.
À dos de mulots, campagnols, lapins
Les lutins se sauvent vers le lointain.

Où partent donc ces braves gnomes ?
Pourquoi désertent-ils ce royaume ?
Où s'en vont ces esprits de la forêt ?
Pourquoi partent ces êtres guillerets ?

Par-delà l'Ouest, au domaine des dieux,
Ils s'en sont allés. Leur dernier voyage,
Le dernier départ féerique en ces lieux
Jusqu'au-delà... Jusqu'à la fin des Âges...

Ils prirent un navire aux Havres Gris,
L'épitaphe des mouettes fut un bref cri.
Ainsi tout devint brillant comme l'argent,
Il est vrai, mes amis, qu'il était temps.

Alors que mes larmes suffoquaient,
Leurs petits navires gris étaient passés

Par-delà l'Ouest...

4 commentaires:

  1. Belle épitaphe mais des lutins, il y en a encore.
    Nulle part de cénotaphe, lutin ne rime point avec mort.


    Essaie donc les rimes à 14 pieds ;-)

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  2. Toujours très beau ...
    Je suis chaque fois enchantée (et là je parle bien d'enchantement voire même d'envoûtement ... ) de tes compositions poétiques ...
    Bisous

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  3. Très belle complainte.

    C'est le lutin final, groupons-nous et demain !
    L'internationale, sera le genre lutin !

    Signé : le lutin mutin.

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  4. C'est vrai que les lutins sont communistes : ils ont tous un bonnet pointu de couleur rouge. :)

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