lundi 24 juillet 2017

L'heure des photographes...


L'aube.
R.G. et moi arpentons la Voie Verte depuis maintenant une longue demi-heure. La fraîcheur de la nuit commence à se disperser ; nous sommes en effet debout depuis un long moment, ayant osé sortir, équipés de nos reflex, avant le lever du jour, vers 5h30 du matin.

Je vois mon ami aviser un buisson sur sa droite. Pendant ce temps je tente quelques maladroites prises de vue du soleil levant. Malheureusement, l'astre du jour se cache timidement derrière une importante masse nuageuse, présageant du pire pour la journée à venir.

R.G. tente lui aussi quelques photos du ciel au levant. D'ici, nous sommes cependant gênés par la végétation et peinons à trouver un angle intéressant.
Nous décidons de nous avancer un peu plus.
Soudain, j'alerte mon ami. Ici. Et maintenant.

Ici et maintenant, le soleil commence à percer au-delà des nuages. Ici et maintenant notre vue est dégagée. C'est le moment ou jamais.
Regarder le soleil de face est une épreuve dangereuse, encore plus avec un téléobjectif, je le sais. C'est pourquoi, je tente au jugé, l'oeil loin du viseur, de trouver un cadrage passable qui permette de saisir l'instant.... Sans penser à la vue par écran arrière, pourtant activable sur mon appareil.
Peu importe. Ainsi, ma vue ne risque rien. Ainsi, je réalise quelques clichés.

Au fur et à mesure des secondes, puis des minutes, l'air se réchauffe nettement.
Nous resterons encore une vingtaine de minutes. R.G. a dans son esprit une photo de genêts qu'il essaie désespérément de réaliser.

La faim me tenaille. Levé depuis 3h30 du matin, je n'ai pas vraiment déjeûné et les magasins n'ouvriront pas avant 8h; les boulangeries, pas avant encore une demi-heure.

R.G. me fait miroiter l'espoir d'une des plus délicieuses viennoiseries du monde, à la boulangerie de la Rue Guynemer. Je tiens bon. Nous tenons tous deux bon, aussi pressés l'un que l'autre de dévorer ce délicat délice, et aussi pressés l'un que l'autre de profiter de chaque instant de cette aube, de chaque instant de cette matinée photographique.

Nous avançons jusqu'aux alentours de Valframbert. Puis décidons de rebrousser chemin.

Sur le chemin du retour, tout en dégustant nos délicieuses récompenses, nous croisons un bus Alto. Le conducteur me salue puis, s'arrêtant devant nous, échange quelques nouvelles aimables avec moi avant de repartir.


R.G. me demande :

Je suppose que c'est un ami du club photo ?



Ah ! Quelle merveilleuse façon de commencer la journée !

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