samedi 11 février 2017

Armistice hivernal...


...Je vous avais dit que nous nous reverrions, Gilles.
Et moi je n'ai pas aimé votre sale tour ! De quel droit avez-vous osé me faire ça ? Vous le savez bien, tôt ou tard j'aurais retrouvé la mémoire. Dommage pour vous, ce fut tôt. Maintenant, réglons nos comptes pour cette année Commode ! Préparez-vous !

Non. Nous sommes quittes pour cette fois.
Pardon ?
Oui, nous avons déjà réglé nos comptes la dernière fois où nous nous sommes vus. Vous devez avoir encore quelques trous dans vos souvenirs, mais lorsque j'ai attaqué votre mémoire, vous avez failli me tuer en représailles.
Vous tuer, Commode ? Mon seul regret aura été de ne pas avoir réussi !
Et le mien aura été de n'avoir pas trouvé plus tôt votre tanière de Change-Peau, Gilles ! Mais tout ceci a changé. Nous avons failli nous étriper définitivement dans un combat qui risquait de creuser un cratère au sommet de la Butte Chaumont. Si vos amis lutins d'Écouves ne nous avaient pas arrêtés, c'eût été un hiver de cendre qui se serait alors installé sur la région.
Et j'ai obtenu en fin de compte une belle vengeance. A présent, l'ensemble des exorcistes et autres chasseurs de bêtes surnaturelles de la région savent qui vous êtes, où vous vous terrez, les nuits de pleine Lune. Vous n'allez avoir aucun répit.

Gnome malfaisant ! Il me reste encore à vous rendre la pareille !
Vous avez failli me déchiqueter, Gilles ! Et à cause de vous, cet Hiver est un échec. J'ai passé deux semaines à récupérer sous les racines d'un sapin au lieu de travailler pour mon Seigneur, le Vénéré Maître du Froid. Croyez-le, je l'ai payé chèrement. Nos incessantes querelles sur la domination du Vénéré Klaus en Normandie ne valaient pas un tel déchaînement de haine. Rappelez-vous : nous sommes des créatures de même nature. Nous avons besoin des Dieux, et ils ont besoin de nous. Qu'arriverait-il si l'équilibre au sein des panthéons divins était affecté par la mort du Vénéré Klaus ou de votre ami Bruno ? Sans chaos, aucune vie n'est possible. Nos divergences ne méritent pas un combat à mort. J'aurais d'ailleurs pu vous tuer après avoir blessé votre mémoire.
Partez, Commode. Partez, vous et vos manigances, vos mensonges, vos faux-semblants et votre ton mielleux ! Nous savons tous deux comment cela finira, en fin de compte. Tôt ou tard, Commode !

 Tôt ou tard...

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