mardi 28 juin 2016

Qu'en est-il des lavoirs ?


Il y a longtemps que les lavoirs des bords de Sarthe sont délaissés, à Alençon comme aux alentours.
Lieux de rendez-vous en tous genres, ils ont surtout été apprécié pour leur discrétion. C'est pourquoi on y retrouve régulièrement les comportements les plus attachants comme les plus regrettables...

Le jour, ils sont lieux de rendez-vous d'amoureux et de jeunes en balade.
La nuit, quant à elle, laisse souvent comme traces de vie des mégots, des canettes brisées ou non mais vides, des détritus de toutes sortes... Et des graffitis, sortes de quintessence du mépris de certains esprits peu éclairés pour des lieux qui méritent cent fois mieux que d'obscurs et inesthétiques gribouillis.
Nous ne parlons pas ici de véritables réalisations de street art, comme les splendides tags de la Fuie des Vignes ou du passage des artistes à Courteille, sous le chemin de fer. Nous parlons de ce qui tient de la bêtise humaine, aussi bien à l'aide d'une bombe de peinture que d'un canif ou d'une bête mine de compas.

Ces lavoirs méritent cent fois mieux que cela.

Témoins d'un âge passé, de coutumes aujourd'hui considérées comme archaïques, ces modestes abris sont aujourd'hui à la vue de tous, et pour commencer à la vue de tous ceux qui auparavant n'arpentaient guère les bords de Sarthe.
J'ignore les projets de la municipalité d'Alençon pour les lavoirs. J'ose espérer qu'ils n'ont pas été oubliés dans leurs plans de réhabilitation des berges de la Sarthe.

Pourtant, chaque jour ces lavoirs se dégradent un peu plus.
Il en est de la responsabilité de chacun de faire de ces chemins au bord de l'eau et de ces abris d'un autre âge des lieux paisibles, propres, entretenus, eux qui sont aimés de beaucoup de jeunes.


N'est-ce pas triste que d'embrasser l'élu(e) de son cœur dans un lieu sale ? Délaissé ?
C'est pourtant, en cette période estivale, le lot de tant de jeunes vivant leurs premières amours.

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