mercredi 8 juin 2016
Une journée presque ordinaire dans une ville presque anodine...
Il est de ces jours magiques, des jours de paix absolue, où rien ne semble se dérouler mal.
Il est de ces jours de printemps tardif où les cieux eux-mêmes ont décidé de nous accorder la Grâce du photographe, où même les éléments les plus anodins d'une ville presque anodine semblent beaux.
Il est de ces jours comme ce pont de Mai dernier où rien ne semble pouvoir atteindre le badaud que je suis.
Car... Quel jour peut être plus agréable qu'un jour de chaleur et de soleil ? Un jour où lumière et congés vont enfin de pair...
Je me baladais un tel jour, effectivement, depuis un après-midi précoce, dans les entrailles d'Alençon. Mon meilleur ami et moi nous étions ensuite rejoints à la gare vers 18h30 et comme à l'accoutumée, après un excellent repas, nous nous mîmes en route vers notre lieu favori.
Non pas le parc des Promenades, bien que nous le traversâmes. Non pas le parc de la Providence, bien que nous l'appréciâmes. Ni même le parc Courbet, que nous passâmes. Mais l'arboretum en zone humide, aux portes de la ville. Ce lieu, plus que tout autre est étroitement associé à notre amitié : nous y passâmes des soirées entières à regarder le soleil se coucher en été, ou simplement à bavarder sur un banc. Nous le fîmes découvrir à nos compagnes respectives et nous y vécûmes des moments de paix comme nul autre.
En bref, nous allions vers l'alpha et l'oméga de toutes nos balades, le point final de tous nos trajets, le lieu vers lequel mon ami et moi allions toujours, souvent sans même nous en rendre compte.
Le soleil se couchait lentement sur Alençon et alors que nous avions traversé le parc des Promenades et que nous arpentions le chemin de traverse menant à l'IME, un chemin d'autant plus charmant qu'il est riche en oiseaux et en végétation, mon ami me fit stopper net dans mon élan et me montra, suspendus à plusieurs mètres au-dessus de nos têtes, deux pigeons installés, l'un sur un des derniers poteaux électriques de la ville, l'autre sur un éclairage public. Le bleu du ciel rendait la scène magnifique; l'heure bleue approchait lentement.
Ni une ni deux, je dégainai mon appareil photo, zoomai autant que possible sur les pigeons et pris ce cliché que vous voyez ci-dessus.1/250e de seconde de perfection suffit à illuminer cette chaude soirée sous une belle lumière dorée et un ciel d'un bleu vif...
Cela ne nous empêcha point de profiter de quelques instants de quiétude à l'arboretum non loin...
Au contraire, ceci est l'un de ces instants magiques qui parfont une journée qui s'était déroulée sans accrocs, loin des funestes nouvelles que distillaient radio et télévision dans les foyers ce jour-là.
Ce jour-là était un jour parfait.
Ce jour-là, Alençon était à mes yeux la plus belle ville du monde...
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Le vrai poète d'Alençon, c'est toi...
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