Au nom de la Lumière Divine, tant de jugements arbitraires furent rendus...
Au nom de la Lumière Divine, tant d'injustices frappèrent des humains cousus de paradoxes et de contradictions.
Au nom de la Lumière Divine, tant d'augustes et froids palais, dentelés de pierre resplendissante, furent dressés afin de conjurer les Ténèbres du Démon.
Au nom de la Lumière Divine, tant d'austères inquisiteurs chassèrent l'impie, le faux converti, le sorcier, l'hérétique et les diables en eux.
Oui, au nom de la lumière divine, il y eut beaucoup d'errances dressées comme remparts contre le Mal.
Mais le Mal n'est-il point dans les détails ?
Le Mal n'est-il pas aussi pavé de bonnes intentions ?
Si nous nous fiions à l'optique chrétienne, si nous suivions leur logique jusqu'au bout... Les torts faits au nom de cette lumière divine n'ont-ils point projeté une ombre...Maligne ?
À chaque Lumière équivaut une même part de Ténèbres opaques.
Dieu se situe-t-il réellement dans la Lumière éclatante de midi ? Dieu résiderait-il avec joie dans de splendides palais blancs ? Dieu demanderait-il réellement de pourchasser quiconque n'épouserait pas sa façon de voir le monde... en noir et blanc ?
S'Il a créé le monde et l'Homme à son image, et s'il est exact que nous ne sommes que nuances de gris (plus, beaucoup plus que cinquante, ceci dit), Dieu peut-il seulement se draper dans une Lumière éclatante ?
Moi qui vous parle, j'ai un jour rencontré un dieu. Oh, certes, guère un dieu Unique. Un de ces vieux dieux qui attendent de dire leur dernier mot dans le grand ballet mondial. Tout de même, j'ai un jour rencontré un dieu.
Celui-ci se cachait au milieu de stèles grises, avait pour compagnon un chat gris, se drapait dans des haillons gris, portait une barbe grise, et était lui-même un peu gris...
Faut-il avoir peur d'un Dieu qui colore le monde en noir et blanc ? Certainement. Le révérer comme seul et vrai Dieu ? Ceci est un choix personnel.
Néanmoins, vous ne m'ôterez point de la tête l'idée que la véritable valeur des dieux est une valeur de gris...
Très joliment dit. Toujours un modèle de tolérance le Tonton.
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