mercredi 1 juillet 2015

Impressions soleil de Juin...

Un soleil ardent chauffait durement le Parc des Promenades. Les chèvres, le paon, les lapins et les cochons d'inde se cachaient, profitant du moindre coin d'ombre que les jeunes arbres de leur enclos acceptaient de leur octroyer. Les alençonnais étaient de sortie. Ici et là, des amoureux étaient allongés dans l'herbe, profitant du moindre instant de tranquillité qu'offraient les grands arbres et la pelouse.
Quant à l'amoureuse que mon cœur étreint depuis bientôt un an déjà, elle et  une de ses formidables amies avaient adopté la même stratégie que la plupart des promeneurs : sus à la moindre parcelle d'ombre et de fraîcheur !
Seuls les enfants et quelques parents soucieux de les surveiller avaient l'audace d'affronter les brillants espaces accaparés par l'astre du jour.
Et moi, bien sûr... Moi-même j'affrontais le grand espace de la fontaine du parc, fontaine dont les jets d'eau avaient été activés, signes superfétatoires d'une journée splendide voire étouffante.
Autour de moi, quelques enfants jouaient, se couraient après ou quémandaient l'attention de leurs pères.
Je vis les jets fonctionner et s'arrêter par intermittence, une de ces intermittences programmées à l'avance, créant qui un bouillon de bulles digne d'un geyser, qui un de ces jets dont la limpidité cristalline liquéfiait la lumière tout du long de la chute de cette eau pourtant moins propre et moins pure qu'il ne me semblait à première vue.
Ces jets titillèrent mon envie d'expérimentation photographique; surtout elles étaient une superbe occasion de tester les capacités débridées de mon vieux reflex.  En effet, ayant fait l'acquisition de deux cartes mémoires de grande capacité et de grande vélocité, je m'étais mis en tête de m'essayer au RAW, ou pour les non-initiés, à ce que d'aucuns appellent le développement de photos numériques, via un format d'image conservant des informations brutes de l'appareil au moment de la prise de vue.

Je pris deux dizaines de photos au jugé, profitant à la fois de la lumière du moment qui m'autorisait de grandes vitesses d'exposition et de mon téléobjectif favori pour saisir au plus près le sentiment que j'avais en regardant ces jets clairs au milieu d'une eau reflétant l'ocre du fond du bassin.

Je ne pris la peine de rester qu'une dizaine de minutes. Déjà, la femme que je chéris m'appelait pour que nous nous rendions à l'arboretum tous les trois. Convaincu qu'il y aurait au moins une photo à sauver dans le lot, je m'éloignai du bassin en espérant que cette sortie m'inspire quelques mots, fussent-ils simplement de simples impressions d'un jour de Juin en Normandie...


Dont acte.

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