mercredi 1 avril 2015

Le destin finit souvent en queue de poisson...


Onze mondial contre Onze de légende. 1 à 1 à la première mi-temps. Jeu impeccable, tension insoutenable. Le ballon, aérien. Les joueurs, impossibles à rattraper. L'arbitre principal, attentif et impitoyable face aux fautes. Ribéry au sommet de sa forme, Facchetti toujours propre. Le démon des buts, Cissé, au taquet à la moindre occasion.  Le jeu, carrément flou. Les joueurs, de simples traînées de couleurs sur le terrain. Marron et blanc contre violet et jaune. Une tache noire et cyan au centre du jeu, l'arbitre. Un but ! Un coup de sifflet ! Hors-jeu pour le Onze mondial. La balle au Onze de légende. Les supporters, scandalisés ! Faute sur Facchetti par Ribéry ! Carton jaune et penalty ! Manqué ! Au Onze de légende la balle. 75e minute, toujours égalité. Les deux équipes, sous haute pression ! Fernando Alonzo remplacé pour fatigue intense. Un vent frais sur le terrain. Le Onze mondial devant les buts du Onze de légende...Éric Cantonna, puissant et rapide. La passe décisive et le but tant attendu de Hadji ! Exultations de la moitié de la foule aux gradins ! Huées de l'autre moitié ! 90e minute, encore deux minutes de jeu. L'arbitre et les joueurs, fatigués, ralentis, acclamés par les supporters, portés par les supporters, motivés par les supporters, en vie par la force des supporters !
Fin officieuse du jeu pour le Onze de légende. Passes molles et peu convaincantes entre eux. Sortie de la balle pour l'arrêt du jeu. Trois coups de sifflets. Le Onze mondial, victorieux !
Le tableau des scores des équipes, enfin. Le début de la mi-temps des commentateurs...


Et tandis que les équipes rentrent aux vestiaires, une vérité terrible surgit à leurs yeux troublés :
ils sont dans une cinématique de jeu vidéo.

Terrible poisson d'avril pour ces joueurs pixellisés... Une vie de pantomime pour le simple plaisir de deux joueurs de console. Une soirée de plaisir pour ces derniers, vingt minutes pour le destin de ces joueurs en polygones.

1 commentaire:

  1. Toujours surprenant le tonton !
    Finalement, les footballeurs, je les préfère en pixels ;-)

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