mardi 20 janvier 2015

Sed fugit interea, fugit inreparabile tempus

Céleste palais grisé, tout de ciselures raffinées
Monument du temps jadis, lieu de condamnation des vices.
Tout angles droits, au crépuscule son ombre croît
Tandis qu'ils croient, fidèles, égarés en cherchant un modèle
Face à leur Père qui est aux cieux, à leurs yeux si précieux.
Vois, mon Fils, je saurai te guider à travers cette terre enténébrée.
Suis-moi et marche sous ma lumière que les ténèbres te cachaient hier

Car je suis un dieu solaire, car je suis le dieu de la lumière !

Mais déjà l'obscurité à nouveau naît.
Déjà la noirceur envahit les cœurs.

Le palais céleste n'est plus. Son immensité troublait naguère.
La Mort a envahi le temple solaire, lui a déclaré la guerre.
Les fidèles dorénavant implorent un dieu mort.
La noire fatalité des Hommes les attend dehors.
Ses ciselures sont devenues barbelés
Les fidèles emprisonnés entendent la Mort ricaner.
Car aujourd'hui plus personne ne croit aux contes de fées.
Le Dieu solaire était un dieu de contes
De nos jours seul le réalisme compte !
Voici ce que ce Dieu de Noire Fatalité
Susurre à leurs oreilles bouchées.

Dieu est mort et Il vit que cela était bon, mais
Quel Homme osera donc avouer ce funeste forfait ?
Nul plus innocent qu'un athée
Sur ce dieu il n'a jamais compté.
Plus trouble est le mystique
Perçant les secrets des lois magiques.
Le charbonnier n'imagine guère
Être à l'origine de cette céleste guerre.
Les représentants de Dieu sur Terre ?
Eux, qui mirent ce Dieu sous cloche de verre ?
L'infâme fanatique ? Le subtil herméneute ?
Une personnalité médiatique ?
Les meneurs d'une furieuse émeute
Contre Dieu ? Ou simplement...

Ce dieu auquel personne ne pense et qui jamais ne ment ?
Ce dieu qui n'est autre que le Temps...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire