lundi 26 janvier 2015

Que brûlent les feux en fer...

La soirée tombait sur cette millénaire cité normande que parcourait Gilles. Déjà l'on entendait à peine le bruit pourtant si présent en journée des centaines de voitures d'employés de bureau rentrant chez eux.
Alors que Gilles marchait sur un trottoir usé par les intempéries, les sempiternels travaux de réseaux de gaz et de télécoms ainsi que par le passage quotidien de milliers de tacots oscillant entre la pointe de la modernité et l'antiquité délabrée, son regard fut attiré par une lueur devant lui.
Oh, rien de plus qu'un feu tricolore, me direz-vous... Et pourtant, quel feu...
Ce feu rouge hurlait dans la froide pénombre de janvier, embrasait la rétine de ses contemplateurs insouciants, éclaboussait d'écarlate le bitume comme par de sanguinolentes taches d'hémoglobine incandescente.
Plus encore, en son cœur se cachaient toujours les maléfices d'un démon électrique, d'un ange damné en cuivre et en fer.
Là, derrière la vitre d'où les sinistres gueules de ce démon se répandaient sur la rue, derrière se cachait encore le Mal. Or et écarlate, sable et sinople. Voici donc où se terre Satan, se dit notre ami tandis qu'il saisissait son appareil photo. Qui l'eût cru ? Cependant n'est-ce pas logique ? Le Malin s'est lassé de nos éternelles querelles pour la survie de nos âmes, le voilà qui dirige nos vies, prenant un... malin plaisir à nous enrager, à nous impatienter, à nous hypnotiser, à nous domestiquer comme de parfaits toutous à qui l'on apprend à faire le beau.
Un susucre pour un simple plaisir éphémère... Un plaisir consumé aussitôt dans les abysses des temples dédiés à nos plaisirs immédiats. Cela est un plan redoutable.

En effet, le Diable se cache dans nos feux tricolores.


Cessons de nous arrêter à ces considérations oiseuses au sujet d'un enfer méphitique. Regardons plutôt les couleurs du Malin surgir au moment de la libération tant attendue...


 Car le Diable est avant tout un être de lumière, le voilà qui vous éblouit et vous libère après vous avoir si longuement possédés. N'avez-vous point signé du sang de votre véhicule ce pacte qui vous lie à ces feux ?
Notre Gilles ne sait que trop bien le prix à payer de l'obéissance aux démoniaques diodes.



Brûlent les âmes, dans les feux en fer...

mardi 20 janvier 2015

Sed fugit interea, fugit inreparabile tempus

Céleste palais grisé, tout de ciselures raffinées
Monument du temps jadis, lieu de condamnation des vices.
Tout angles droits, au crépuscule son ombre croît
Tandis qu'ils croient, fidèles, égarés en cherchant un modèle
Face à leur Père qui est aux cieux, à leurs yeux si précieux.
Vois, mon Fils, je saurai te guider à travers cette terre enténébrée.
Suis-moi et marche sous ma lumière que les ténèbres te cachaient hier

Car je suis un dieu solaire, car je suis le dieu de la lumière !

Mais déjà l'obscurité à nouveau naît.
Déjà la noirceur envahit les cœurs.

Le palais céleste n'est plus. Son immensité troublait naguère.
La Mort a envahi le temple solaire, lui a déclaré la guerre.
Les fidèles dorénavant implorent un dieu mort.
La noire fatalité des Hommes les attend dehors.
Ses ciselures sont devenues barbelés
Les fidèles emprisonnés entendent la Mort ricaner.
Car aujourd'hui plus personne ne croit aux contes de fées.
Le Dieu solaire était un dieu de contes
De nos jours seul le réalisme compte !
Voici ce que ce Dieu de Noire Fatalité
Susurre à leurs oreilles bouchées.

Dieu est mort et Il vit que cela était bon, mais
Quel Homme osera donc avouer ce funeste forfait ?
Nul plus innocent qu'un athée
Sur ce dieu il n'a jamais compté.
Plus trouble est le mystique
Perçant les secrets des lois magiques.
Le charbonnier n'imagine guère
Être à l'origine de cette céleste guerre.
Les représentants de Dieu sur Terre ?
Eux, qui mirent ce Dieu sous cloche de verre ?
L'infâme fanatique ? Le subtil herméneute ?
Une personnalité médiatique ?
Les meneurs d'une furieuse émeute
Contre Dieu ? Ou simplement...

Ce dieu auquel personne ne pense et qui jamais ne ment ?
Ce dieu qui n'est autre que le Temps...

samedi 17 janvier 2015

Danse stellaire au clair de brume...

Perdu dans les brumes d'une insomnie bleutée, je contemplais le ciel étoilé. La brume de Décembre semblait illuminer la voûte céleste d'une étrange lueur orangée. Plus encore, cette brume fuyait l’œil acéré de mon appareil solidement vissé sur son trépied.
Alors que je ne cessais de pourchasser cette vaporeuse dévoreuse d'âmes égarées, m'acharnant sur le déclencheur d'un EOS qui n'avait rien demandé à personne, je fus saisi du vertige de l'infiniment grand.
Ces étoiles scintillant au firmament me toisaient de leur altière position, narguant mon envie enfantine de visiter d'autres mondes et de contempler la Terre comme jamais auparavant. Je tentai alors d'entrer en communication avec elles, mitraillant autant que possible de toute la puissance de mon appareil mais aucune ne semblait vouloir m'accorder le privilège d'échanger avec leurs Célestes Beautés.
Elles me narguaient de plus en plus. Semblant immobiles, elles chuchotaient dans mon esprit toutes les grandes images de mondes inconnus de l'Homme, les splendeurs astrales inaccessibles à nos regards les plus aiguisés. Quelques-unes me rappelèrent alors l'écho de leurs majestés passées et à présent effacées. Je sus alors que, pareilles aux elfes, elles avaient l'âme emplie de la tristesse de celles qui virent les Âges passer sans comprendre la destinée de la vie et pourtant être touchées par elle. Certaines, telles des huorns sombres, le cœur dévoré par les ombres, me harcelèrent pour que cesse mon inquisition nocturne sauf à être frappé de terreur, de ces terreurs qui saisissent les imprudents qui, par erreur, se voient entourés par la brume.
La brume fuyait de plus en plus à présent. Elle s'agitait comme jamais auparavant. Les étoiles, quant à elles, se gaussaient de ma pathétique tentative de comprendre l'éternité et brillaient de plus belle.

Les arbres et les antennes téléphoniques commençaient à mourir sous l'assaut de ce broe normand au service de la Nuit. Déjà, l'on n'apercevait plus guère que les ombres ténues des bâtiments les plus proches, alors que la Nuit corrodait jusqu'à la lumière artificielle de la ville.
Je me dépêchai alors de finir quelques clichés et rentrai juste à temps pour observer, médusé, le brouillard étendre ses longs bras jusqu'à mon balcon, les agitant, essayant vainement de me saisir et m'emporter.
Me ruant sur mon ordinateur favori, je fouillai la carte mémoire de mon reflex refroidi par la Nuit, visionnai les photos, et soudain poussai un cri.

Sur les clichés, le brouillard fuyait, emportant avec lui ces étoiles pourtant si jolies. Elles aussi s'en allaient, et alors que je regardais, derrière la vitre ces astres arrogants s'éteignaient en se moquant.
L'obscurité était là. Soudain, plus rien n'illumina le monde qui s'étendait sous mes pas.

La Nuit m'avait emporté avec elle.

mardi 13 janvier 2015

Derniers soubresauts chromatiques...

C'était une de ces soirées d'hiver naissant, où l'automne n'en finit pas de mourir.
L'azur du ciel avait fait place à une nuance plus pâle de bleu, entrecoupé de la blancheur presque spectrale des cumulus.
Le Soleil, lui, baignait la scène devant moi d'une lumière ambrée.
Les feuillus en sommeil se battaient encore, rivalisant de nuances de doré, de rouge, d'orange avec le peu de follicules qui leur restait.
Les résineux, eux, se gargarisaient d'un vert presque aussi lumineux que l'herbe.
Les différentes plantes de bords de Sarthe, elles, se contentaient d'un ocre raisonnable.
Et la Sarthe, parlons-en ! Véritable miroir à cette déferlante de couleurs, nul ne savait comment définir sa dominante.
Cette orgie de tons encore automnaux n'était, certes, plus faite pour durer. Il subsistait néanmoins en cette ripaille de couleurs variées l'envie de resplendir aux yeux des courageux promeneurs hiémaux.
Au cœur d'une ville normande, à quelques dizaines de mètres d'une modeste avenue, la splendeur naturelle se permettait un dernier concert avant son long sommeil de glace.
Le vent bruissait dans les arbres.
La Sarthe ruisselait calmement dans son lit.
Les canards colverts s'ébrouaient gaiement sur la berge.
Les promeneurs faisaient crisser le gravier des chemins de bord de Sarthe.
Mon appareil photo faisait chanter le doux son de son obturateur mécanique avec délice.
Les chiens de compagnie aboyaient gaiement auprès de leurs maîtres, courant, détalant à leurs côtés.

Ce n'était qu'en tendant l'oreille qu'un observateur attentif pouvait percevoir le bruit des tacots roulant à vive allure.

Mais même les plus belles choses ont une fin.
Le ciel finit par s'assombrir, les nuages par masquer le Soleil, les dernières feuilles par tomber, la Sarthe par ne plus refléter qu'un vague marron à sa surface.
De la douce brise d'alors, ne subsista plus qu'un air lourd et pesant, accompagné de peu aimables bourrasques.
Les quelques canards restants cherchèrent endroit plus limpide pour se sustenter.
Les promeneurs se réfugièrent bien vite à l'abri dans leurs foyers, emportant leurs chiens avec eux.
Quant à mon appareil photo, il se décida à entrer dans un sommeil cryogénique, manquant d'énergie, manquant de lumière avec laquelle se nourrir.

Le ciel était devenu d'un gris de plomb, ternissant les nuances de vert, d'ocre, de rouge, de doré, blanchissant le Soleil, détruisant toute subtilité chromatique dans le paysage.

L'Hiver était arrivé.

vendredi 9 janvier 2015

Splendeurs entomologiques...

Au cœur du printemps, alors que s'épanouit la verdure,
Parmi les fleurs et les herbes grasses, vivent d'étranges créatures.
Tiens, une volucelle zonée, dira le spécialiste de ces petites bêtes ailées,
Très belle mouche butineuse, assurément !, ajoutera-t-il gaiement.
L'entomologie est une science, l'observation des insectes apprend la patience
L'observation des arthropodes est une occupation passionnante
Riche en émerveillements pour qui ne voit aucune créature répugnante
Car la beauté s'offre à celui qui l'accueille
Et qui, enfin, sait ouvrir l’œil
Aux endroits innombrables où grouille la vie :
Chatoiements de gueules, d'ors, de sinoples en de multiples armoiries
Telles de vastes armées de chevaliers prêts à jouter.

Le monde du petit est infiniment grand et passionnant
Notre entomologiste semble encore une fois sur la piste
D'une nouvelle et rare beauté à six pattes, le voilà tout enjoué.
Retirons-nous sur la pointe des pieds, ne brisons pas son calme et sa volupté
Intellectuelle, certes, étrange à votre goût, mais... entre nous,
Qui, dans ce monde aseptisé prend encore la peine de se mettre à genoux
Et de s'émerveiller avec autant d'ingénuité ?

La beauté se trouve là, sous votre nez...

mercredi 7 janvier 2015

Le mercredi banal de Gilles...

France Inter, il est 9 heures, tout de suite le journal présenté par Hélène Fily ! À ces mots, Gilles haussa le niveau sonore de sa petite radio portable et alla se chauffer un café. Les informations radio, c'était sacré ! Il avait toujours pour habitude d'écouter France Inter le matin, même au bout de quarante ans. France Inter l'accompagnait aussi lors du repas du midi les mardi et jeudi, quand il pouvait se permettre de rentrer de son travail de postier à temps. Gilles adorait son métier de postier. Juché sur son vélo jaune à sacoches, il arpentait les rues de sa ville natale dans tous les sens avec une ardeur qui surprenait plus d'un à voir ce presque sexagénaire pédaler et distribuer le courrier dans le quartier de sa tournée.
Il regrettait cependant le temps béni des années 70 où parfois il avait le temps de s'arrêter prendre un café chez Michèle, la grand-mère isolée de la rue Cazault. Mais la privatisation était passée par là et depuis, les tournées étaient chronométrées avec une précision inhumaine. Gilles aimait toujours son métier, mais ses collègues et lui pestaient dorénavant plus qu'il y a vingt ans contre leurs conditions de travail. Ils n'osaient guère hausser le ton trop fort car, après tout, ils avaient tous un métier, un métier qui les mettait au contact des gens, et qui bénéficiait encore d'une bonne cote de sympathie auprès du public. La vente des calendriers en fin d'année le remplissait de joie, car il avait enfin le temps de s'arrêter chez les gens du quartier, et l'accueil était généralement agréable.
Toutefois les discussions politiques n'étaient pas son fort, et même lui voyait bien que l'opinion autour de lui se durcissait. Lui qui avait connu l'époque où l'on parlait de "gardiens de la paix" avait constaté que depuis une dizaine d'années, il s'agissait de "forces de l'ordre", particulièrement à la télévision, laquelle avait fini par contaminer le langage populaire.
Mais tout allait encore bien pour Gilles et les gens de son quartier. Le chômage menaçait à peu près tout le monde à présent, mais ce dernier était invirable, trop proche de la retraite pour valoir le coup d'être mis à la porte.
Tout en songeant à l'avenir de son métier, Gilles s'habilla et sortit acheter le journal. Son rituel des mercredi, jour de congé pour lui depuis deux ans. Il aimait bien lire le journal, on y riait de la sottise humaine, parfois. Et on s'informait. Beaucoup. Culture, Justice, politique, dessins satiriques... Gilles aimait beaucoup ces derniers. Le dessin de journal l'avait toujours amusé. Parfois il s'essayait en cachette à l'exercice dans son bureau. Il n'était pas très doué, il l'avouait.
Tout en baguenaudant, Gilles n'aperçut pas les visages plus fermés qu'à l'ordinaire, n'entendit pas les messes-basses dans le dépôt de journal du coin. Il aperçut juste qu'à peine à midi, les exemplaires de son journal favori étaient absents. Une simple affichette au crayon gras indiquait "Rupture de stock".
Pestant et maugréant, Gilles repartit, bougon, vers son appartement.

En rentrant, il entendit sa radio, toujours allumée depuis son lever, et l'angoisse palpable dans la voix de Claire Servajean le fit tiquer. Il écouta, enfin attentif. Et ce qu'il entendit lui noua l'estomac.
Se précipitant sur son ordinateur, il se connecta sur internet et, médusé, il lut la page de garde de ce qui, en son cœur était SON journal, celui qu'il lisait depuis tant de temps et qu'il distribuait tant à ses concitoyens.

Sur la page d'accueil, rien n'apparaissait à part une seule phrase...



dimanche 4 janvier 2015

Ode mélancolique à la tendresse...

À la lueur du crépuscule, en contrebas d'un pont, tout bascule
Un homme et une femme, couple que nul ne blâme
Main dans la main attendent le lendemain
Jour fatidique, temps du test véridique
Celui de la mise à l'épreuve de leur union
Aux yeux de ceux qui jadis les virent nourrissons.

Mais le temps de la joie, vite la place cèdera
À celui de solitude, à celui du crépuscule.

Deux fois sept jours, ainsi débute le compte à rebours.
Tant et si peu pour s'aimer, tant et si peu pour se désirer.
Folie crépusculaire, folie solaire
Nul n'est à l'abri, fût-il débordant de vie.
La tendresse est un risque inconsidéré
Mais vital pour que fleurisse l'humanité

Voici ce que se dit ce couple, et, tandis qu'ils partent,
Sous le Pont du Temps coule la Sarthe.

jeudi 1 janvier 2015

Un pour le Seigneur Ténébreux, sur son sombre trône...

CLANG ! CLANG ! CLANG ! CLANG ! Le marteau de forge sonnait avec fracas contre l'enclume, tordant et déformant l'or porté à incandescence. FLSSSSHHHHHHHHHH ! Le pic tordu, chauffé à blanc, plongé dans l'eau froide et saumâtre faisait jaillir des colonnes de vapeur. Et de nouveau le marteau chantait, CLANG ! CLANG ! CLANG ! CLANG ! Et tandis que le forgeron elfique martelait le métal noble, une lueur rougeoyante apparut dans son regard vide. Il marmonna une sorte de litanie en boucle, comme une chanson dans une affreuse langue. Ash nazg durbatulûk... Ash nazg gimbatul.... Ash nazg trakâtuluk ag burzum-ishi krimpatul... Ash nazg durbatulûk... Ash nazg gimbatul... Ash nazg trakâtuluk ag burzum-ishi krimpatul... Et tandis que le forgeron continuait à marteler en marmonnant, une autre voix, grave, menaçante, emplie de maléfices, se joignit à lui.
Ash nazg durbatulûk ! Ash nazg gimbatul ! Ash nazg trakâtuluk ag burzum-ishi krimpatul !
La chaleur de la fournaise alentour augmentait à chaque coup de marteau, à chaque nouveau mouvement du forgeron. Déjà, la lave environnante commençait à rougeoyer et bouillonner avec ardeur, le sol à trembler et des rocs à se détacher des hautes parois de cette basilique de basalte.
Une ombre approcha le forgeron. Une ombre en armure, ceinte d'une masse gigantesque, au regard plus noir que  la mort et plus ardent que les feux de la Montagne.
Le forgeron se tourna et, le regard toujours aussi inexpressif, lui tendit avec sa pince de forge un petit bijou d'or pur encore chaud.
L'ombre maléfique prit l'anneau, l'enfila à son doigt et, éclatant d'un rire terrifiant, annonça Bien, très bien, mon pauvre esclave elfique. Ton travail est digne de ta réputation et de tes talents. Mais, avant de te relâcher, j'ai une dernière mission à te confier. Va, porte un message à ton peuple. Dis-lui comment tu les as trahis, comment ton hybris t'a détourné de la voie des Valar et comment moi, Sauron, les ferai tous courber l'échine devant ma puissance !
Va, porte mon message, Celebrimbor !
Ainsi s'en fut de la Montagne Celebrimbor le Créateur d'Anneaux, titubant et chancelant, le regard hanté par l'ensorcellement avec lequel Sauron l'avait soumis à son pouvoir. Le teint cireux, les traits affreusement tirés, vêtu de guenilles, les chairs brûlées par son ardent travail, il s'en fut aussi vite que si Sauron l'avait personnellement poursuivi.
Sauron ne comptait pas sur lui pour transmettre le moindre message, aussi il concentra son énergie maléfique, et tandis que sur l'Unique Anneau apparaissaient pour la première fois ses inscriptions blasphématoires, loin au-delà en Lórien, à Imladris et à Mithlond résonnèrent les mots de sinistre mémoire Un anneau pour les gouverner tous, un anneau pour les trouver, un anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier... au pays de Mordor où s'étendent les ombres !