Alençon, le 25 Octobre 2015
(Non, je ne publie pas le jour même.)
Dans un (pas tellement) ancien billet, j'aimais évoquer le caractère unique de la ville d'Alençon, entre eau et verdure.
Je n'aime pas revenir sur mes billets. Ni pour remanier mes textes ni pour changer la moindre image.
C'est pourquoi je vous invite à relire exceptionnellement le billet "De vert et d'eau" après avoir contemplé tout votre saoul cette photo ci-dessus.
Mais j'ai aussi un petit addendum à ajouter ici, une peur à partager :
Ce que j'ai écrit sur cette ville, je le réécrirais sans hésiter, même les quelques griefs que je porte à son égard. Car bien qu'aimant profondément Alençon, je n'oublie pas combien elle a pu être délaissée au profit de quelques égos carriéristes... Ou simplement délaissée comme on délaisse un vieux jouet qui n'apporte finalement plus satisfaction avant d'être enfoui dans le carton de l'indifférence, si je puis oser une métaphore digne d'un poète du déménagement.
Je me suis toujours beaucoup plu à Alençon. J'y réside depuis aussi loin que mes souvenirs portent - et ils portent très loin.
Mais au fil des années, j'ai vu tous mes amis, tous mes cousins, toutes mes cousines.... des familles entières même, quitter Alençon.
Parce que cette ville ne propose pas (ou si peu) d'avenir pour ceux qu'on appelle "jeunes".
Pourtant, à relire ce billet dont je vous parle plus haut, la situation paraît tellement plus idyllique. En tout cas presque souhaitable.
Car c'est un fait, j'aime Alençon. Du fond du cœur.
Et c'est parce que j'aime cette petite ville, à taille humaine, que je suis inquiet pour son avenir. Que je crains chaque jour davantage pour son avenir.
Si Alençon peut encore être un endroit où il fait bon vivre, il faudrait cependant ne pas trop rêvasser. Moi qui rêve chaque jour que Dieu et Diable font, comprenez que cela me coûte d'avancer ceci.
Alençon a perdu ses jeunes. Elle a perdu un semblant d'attrait pour ces derniers. Ils ne veulent presque jamais faire leur vie ici.
Qu'arrivera-t-il quand les autres auront passé de vie à trépas ? Que restera-t-il ?
Il restera des tontons et des lutins...
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